Olivier Gain

[SLI]ders - Installation - 2016

présentée dans le cadre de l'exposition Panorama 18

Installation


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L'abréviation SLI (Street Light Interference) renvoie à une légende urbaine qui décrit le comportement erratique de lampadaires à proximité d'un ou de plusieurs individus. Là où il n'est sans doute question que d'usure matérielle et de hasard, certains préfèrent y voir l'œuvre d'une manifestation paranormale. Des SLIders existeraient parmi nous. Ces personnes seraient capables d'interférer par la pensée avec l'éclairage public. Ce travail propose de faire l'expérience de luminaires possédés par une entité mystérieuse. Des lampes seront donc préparées de façon à donner l'impression qu'elles sont troublées dans leur fonctionnement par un signal étranger. Ce dernier reste délibérément indéfini pour le spectateur. Il pourrait autant s'agir d'un artefact simplement technologique que d'une manifestation purement paranormale. Ces anomalies électriques seront perçues par le biais de vacillements lumineux mais aussi par des grésillements sonores type buzz et des éclats de voix humaine fantomatique. Il s'agit davantage de favoriser les conditions d'existence d'une présence plutôt que de mettre en scène un contenu narratif. Les manifestations fantomatiques sont liées aux erreurs de transcription des technologies analogiques d'enregistrement du réel. Tout comme elles ont fait disparaître le flou de nos images, les technologies numériques ont-elles privé les fantômes d'enveloppes ? Ce travail propose une autre issue possible à ces spectres et à ce qui n'existe plus. Nos lampes détournées sont comme les ventriloques imparfaits d'un monde parallèle fictif ou passé.

Olivier Gain


Vit et travaille à Lille.

Ses réalisations mettent en situation des objets communs sous un angle inhabituel. L’amplification ou la transposition d’une de leurs caractéristiques lui permet de donner une matérialité à des phénomènes ou à des processus non tangibles. Il s’agit de déplacer ces éléments d’un champ de perception vers un autre. Au travers de ses dispositifs son intention est de confronter le spectateur à des événements habituellement exclus du monde réel ou simplement inaccessibles par nos sens. Cela passe par un travail de transposition, de changement d’états ou d’espaces.
Son travail a été présenté dans des lieux d'art contemporain ou des événements d'art numérique et/ou sonore notamment au FRAC Angoulême, lors de la biennale Némo au château Éphémère et au festival d'art sonore City Sonic.

Production


Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains, Tourcoing

Remerciements


Bertrand Scalabre, GCT, équipe du Fresnoy, Donna Ragno, Hocine Farhi, Pascal Buteaux, Valérie Delhaye, Arduino, PJRC, promotions Manoel de Oliveira & Alain Resnais, youtube, Clx, Christophe Boulanger, Laurent Le Bon