Kader Attia
La Valise Oubliée - Film - 2024
présenté dans le cadre de l'exposition Panorama 26
Film
Trois valises, trois récits, trois histoires individuelles qui se ramifient dans les trames de la grande Histoire collective.
À travers cet objet apparemment ordinaire, voire insignifiant, Kader Attia raconte à la fois son histoire familiale et celle des acteurs anonymes de la lutte pour l’indépendance de l’Algérie ; ces milliers de héros anonymes, qui, grâce à leur courage et à leur engagement, ont œuvré dans l’ombre contre le colonialisme. Qu’il s’agisse d’une valise « oubliée » à la fin des années 1950 par un inconnu, membre de la résistance algérienne, chez l’artiste Jean-Jacques Lebel, d’une valise trouvée par hasard dans une rue parisienne par Françoise Vergès et contenant des photographies de sa famille, ou de la valise qui a accompagné le père de l’artiste durant ses allers-retours entre la France et l’Algérie, chacune d’entre elles renferme les traces d’une vie, mêlée à un inconscient collectif où se jouent les rêves individuels des passants que nous sommes.
Kader Attia
Kader Attia est né en 1970 à Dugny (93).
Ayant grandi entre la France et l’Algérie, Kader Attia utilise l’expérience de ces différentes cultures pour nourrir l’approche interculturelle et interdisciplinaire de son travail. Il explore depuis de nombreuses années le point de vue des sociétés sur leur propre histoire, notamment en ce qui concerne les privations et les répressions, la violence et la perte, et la manière dont celles-ci affectent l’évolution des individus et des nations, en connexion avec la mémoire collective. Ses recherches ont conduit Kader Attia à la notion de réparation, un concept qu’il a développé philosophiquement dans ses écrits et symboliquement dans son œuvre. Le principe de réparation est en effet une constante au sein de la nature et donc au sein de l’humanité, tout système vivant, social ou culturel peut être considéré comme un infini processus de réparation, étroitement lié aux pertes et aux blessures.
