Ghyzlène Boukaïla
LE MANIFESTE ROUGE - Installation - 2022
présentée dans le cadre de l'exposition Panorama 24
« La grande confrontation ne pourra être indéfiniment reportée. » 1
C’est un espace dans lequel des corps sont soumis aux effets d’une mémoire, piégés dans une boucle temporelle.
Le taxi est en retard... Nous entrons dans une zone de
transition.
À l’horaire rouge, nous rencontrons des corps rouillés
et brumeux.
Le récit d'une libération nationale crée des entités
portant en elles des résidus mémoriels et traumatiques.
Transition d’une lune rouge, le véhicule s’inscrit dans
un sillon où la sortie est impossible, les entités se
perpétuent à huis-clos.
Le corps fœtus s’extirpe avec douleur du collectif, il tente d’échapper au collectif.
« L'Object sculptural et filmique explore le moment d’une transition liée à des faits historiques et aux effets (méta) physique produits sur un territoire, des corps, ainsi que sur la structure spatiotemporelle qui nous y transporte. »
L’émergence d’une évolution a été avorté.
1: Frantz Fanon, Les damnés de la terre (1961), p.148
Ghyzlène Boukaïla
Ghyzlène Boukaïla est une artiste et réalisatrice multimédia, née en 1993 à Alger. Elle vit et travaille entre Alger et Lille.
Sa démarche artistique et sa sensibilité se cristallisent au sein d’une famille de révolutionnaires algériens. Explorant certaines problématiques liées au post-colonialisme, sa démarche explore de nouveaux récits liés aux (ré)évolutions socio-politiques et numériques en situant sa pratique à l’interface du documentaire/performance et de récits numériques en explorant plus récemment des questions liées au post-humanisme.
Production
Remerciements
Alpha Tango Studio, Amina Salem Castaing, Thomas Castaing, Saliha Cherif Benaissa, Fettouma Benaissa, Bechir Boussandel, Dan Shen, Lofti, Éric Prigent Rabah Bitat, Les ateliers sauvages et Wassyla Tamzali, Tarik et Anissa Benaissa, Lyna Benaissa, Zohra Drif Bitat, Samy Boukaïla, Kris Verdonck, Ludovic de Oliveira, Thomas Becka.